Claude GIVRE

Papy,

En ces périodes de fêtes je repense à un Noël où maman ne voulait plus du grand sapin dans le salon à Jouy. Me voyant triste, tu m’avais aidé à décorer toute la maison,
on avait suspendu des guirlandes et des boules de Noël partout, même dans les endroits les plus difficile à atteindre.

Je me souviens aussi de ton soutien infaillible et à ta technique précise pour la préparation des bugnes. Tu gardais toujours un oeil affuté sur la finesse de la pâte.

Tu ne disais jamais non pour une partie de Yams ou de Scrabble, toujours joueur, taquin et curieux.

Je me rappelle aussi des après-midi à bricoler ou à ramasser des pommes dans le jardin.

Je garde ces souvenirs là, et j’espère m’y replonger quand je préparerai mes prochaines bugnes ou lors de ma prochaine partie de Scrabble.

Je pense à toi,

Mina

33 490 jour.
C'est le nombre approximatif de jours que tu auras passé sur cette terre.
Il m'est impossible de dire combien d'entre eux j'ai partagé avec toi, mais je sais qu'ils ont étés nombreux.
A Bourg en Bresse, Lyon, Villeneuve, Crémieux, Jouy, Vienne.
Je t'ai accompagné maintes fois, dans ton travail, en vacances, Week end.
Combien de temps avons nous passé ensemble ?
Pas assez il me semble, maintenant que tu n'es plus là…

Depuis ton décès revienne inlassablement les souvenirs :

- Les parties de 1000 bornes à Crémieux, les balades au canon et sur les toits ou tu jetais les pétards pour moi car j'avais peur qu'il m'explose entre les doigts.

- Tes secrets de longévité que tu me répétais sans cesse (Mettre les jambes en l'air, prendre un Aspégic avant de dormir, les vertus thérapeutique des truffes au chocolat, l'affreuse musculine…

- Tes ronflements dignes des plus belles heures de la locomotive à vapeur.

- Tes blagues et nos nombreux moments de rire.

- Ces heures passés dans tes différents bureaux à te regarder travailler en sifflotant sur cette planche à dessin qui me fascinait tant et qui te suivait partout.

Et puis ces jours entiers à bricoler ensemble.
Qui peux dire qu'il a fait une évacuation d'eaux usés dans un vide sanitaire à 13 ans ? Moi je peux et c'était vraiment drôle.
Je crois que c'est vraiment le don que tu avais, transformer les choses les plus ingrates en jeu. Les situations difficile en moment léger.

Jusqu'au bout tu auras gardé cette décontraction, même alors que tu avais du mal à respirer, tu me disais que tu attendais les jours meilleurs.
J'avoue que j'ai beaucoup de mal depuis ton décès, et que j'aurais bien besoin de ton flegme tant il me rassurait.

Tu me disais souvent de laisser le temps faire son œuvre, qu'il atténue les choses. Il atténuera certainement ma peine mais pas l'amour que j'ai pour toi.

Tu me manques.

Gros bisous Papi.

D’autres souvenirs : un jour de décembre â Honfleur et un jour d’été â Paris

Cher Claude,

« Beau-papa », cela vous faisait sourire lorsque je vous nommais ainsi ; vous acceptiez volontiers et avec fierté ce surnom affectueux.
J’ai toujours eu à votre égard une réelle tendresse teintée de pudeur et de respect réciproque. Vous aviez un attachement sincère et authentique à mon père dont vous appréciez la compagnie et c’est à son décès que je vous ai vu pour la première fois très affecté.
Nous avons aussi partagé de beaux moments familiaux en particulier durant les vacances : l’Italie, l’Égypte et bien sûr à Jouy ; les enfants se souviendront, tout comme nous, des déjeuners dans le jardin, des parties de belote ou de scrabble, des mots fléchés que nous faisions ensemble. Vous étiez joueur et votre engagement sans faille dans les jeux avec les enfants, n’a pas toujours été sans risque : c’est durant une partie de tir au but avec Antonin, que vous vous êtes cassé le poignet.
Jusqu’à l’été dernier, vous aimiez assister aux parties de pétanque des grands et des petits. Assis sur votre banc, vous vous amusiez des beaux coups comme des ratés. Vous aimiez être entourés durant ces vacances, vacances qui venaient rompre une certaine solitude.
Je me souviens de votre regard et de votre sourire malicieux, votre jovialité et la constance de votre humeur. Être en votre compagnie a toujours été un réel plaisir, nos amis disaient souvent que vous étiez si facile et agréable à vivre même si tout n’a pas toujours était simple, vous allez nous manquer.

Je vous embrasse affectueusement

Florence

Photos d’Annie,
Week-end en Bourgogne

Ne soyez pas sans espérance : je suis seulement dans la pièce d’à côté.
Je suis moi, vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le resterai toujours.
Donnez-moi le prénom que vous m’avez toujours donné.
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi.
Que mon prénom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte, sans trace d’ombre !
La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié.
Elle est toujours ce qu’elle a été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serai-je hors de votre pensée, simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je vous attends, je ne suis pas loin,
Juste de l’autre côté du chemin.

L’amour ne disparaît jamais

Les jours heureux avec tes petits enfants puis d’autres photos nous rappelant les moments passés avec toi.

Amitiés

Papy, tu nous as quittés cet automne, alors toi qui aimais lire au coin du feu ou pour t'endormir voici pour te rendre hommage un poème de Victor Hugo :

L’aube est moins claire, l’air moins chaud, le ciel moins pur ;
Le soir brumeux ternit les astres de l’azur.
Les longs jours sont passés ; les mois charmants finissent.
Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !
Comme le temps s’en va d’un pas précipité !
Il semble que nos yeux, qu’éblouissait l’été,
Ont à peine eu le temps de voir les feuilles vertes.

Pour qui vit comme moi les fenêtres ouvertes,
L’automne est triste avec sa bise et son brouillard,
Et l’été qui s’enfuit est un ami qui part.
Adieu, dit cette voix qui dans notre âme pleure,
Adieu, ciel bleu ! beau ciel qu’un souffle tiède effleure !
Voluptés du grand air, bruit d’ailes dans les bois,
Promenades, ravins pleins de lointaines voix,
Fleurs, bonheur innocent des âmes apaisées,
Adieu, rayonnements ! aubes ! chansons ! rosées !

Puis tout bas on ajoute : ô jours bénis et doux !
Hélas ! vous reviendrez ! me retrouverez-vous ?

Bonjour les amis,
Je garde de Claude de très beaux souvenirs des nombreux moments passés ensemble : les séjours à Jouy, les vacances, les parties de belote (d’ailleurs, c’est lui qui m’a appris la belote coinchée !).
Je partage votre peine de tout cœur et serai avec vous en pensée demain.
Zabou et Clo